top of page

Collaboration avec les services sociaux

 

Après avoir travaillé pendant huit ans au sein d’un service social, la cofondatrice d’Ô Temps Tik a pu identifier une partie des manques liés aux prestations proposées dans la région du Jura bernois par rapport à l’accompagnement et au soutien proposés pour les bénéficiaires de l’aide sociale dans le cadre de l’insertion sociale.

Sur la base de ce constat, les prestations d’Ô Temps Tik s’adressent donc également à ces bénéficiaires. Car s’il est vrai que l’aide sociale constitue le dernier filet de secours dans le système suisse de sécurité sociale et que cette dernière ouvre de nombreuses perspectives en appliquant systématiquement les principes « encourager et exiger » et « aider à s’aider soi-même », la réalité du terrain nous y montre également certaines limites.

Selon la BKSE* , le bénéficiaire de l’aide sociale doit entreprendre tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver une autonomie financière le plus rapidement possible.

 

Ainsi, grâce aux mesures actuellement en place et aux efforts constants fournis par les assistants sociaux, un grand nombre de personne réussissent à retrouver leur indépendance. D’après le BKSE, celles qui ont moins de ressources ou qui sont atteintes dans leur santé devraient aussi se voir offrir des perspectives notamment grâce au programme d’occupation qui leur permet de rester intégré socialement et qui préservent ainsi leurs aptitudes.

Sans statut particulier (comme celui obtenu grâce à l’AI par exemple), l’accès aux offres dans le domaine de l’insertion sociale et au maintien des aptitudes semble toutefois limité si la personne concernée n’est, par exemple, pas en mesure de s’engager dans un groupe dans l’immédiat.

 

Avec le durcissement de la loi sur l’AI, il résulte également un nombre croissant de personnes atteintes dans leur santé et limitées dans leur capacité de rendement qui sont dépendantes de l’aide sociale pour une longue durée.

 

Que pouvons-nous alors proposer par exemple dans le cadre de l’aide sociale à ces personnes qui sont trop malades pour travailler mais pas suffisamment pour être reconnue et soutenue financièrement (et socialement) par l’assurance invalidité ? Tout en sachant qu’imaginer une inscription dans une mesure d’insertion à un taux inférieur de 40 % n’a pas beaucoup de sens et que les déplacements avec les transports publics peuvent parfois être un vrai frein à une éventuelle participation.

 

De plus et comme nous le savons tous, la complexité des situations et la surcharge de travail dans les services sociaux ne laissent pas non plus de temps pour soutenir au-delà du suivi administratif et social usuel, les personnes qui sont au bénéfice de l’aide sociale.

 

Par rapport à la réalité du terrain, des lacunes ont donc été identifiées dans notre région dans le domaine de l’insertion sociale. En effet, aucune structure ne propose des prestations en individuel, adaptées en fonction des ressources de la personne avec une prise en charge directement depuis leur domicile.

En résumé, si pour une grande partie des personnes concernées le système actuellement en place répond à de nombreux besoins en termes de soutien, d’accompagnement social et de réinsertion professionnelle, il y a une partie des bénéficiaires de l’aide sociale qui n’arrive pas à s’inscrire dans ce qui est actuellement en place. Trop marginalisés, trop atteints dans leur santé, trop fragilisés par leur parcours de vie ou simplement pas encore prêts à s’intégrer dans un groupe, ni suffisamment en forme pour réussir à « prendre le train en marche ».

 

Qui plus est, au-delà de l’aspect moral et étique qui revient à ne pas considérer comme nous devrions sans doute le faire, la détresse et la souffrance des personnes concernées, en terme de frais cela coûte également à la collectivité car le risque qu’elles restent bénéficiaire de l’aide sociale pendant une longue durée est élevé.

 

Ô Temps Tik est convaincu qu’accorder du temps aux bénéficiaires de l’aide sociale est nécessaire pour contribuer à améliorer le bien-être social général et ainsi donner une chance au bénéficiaire de sortir de l’aide sociale et de retrouver ainsi une vie autonome.

 

Aux travers des prestations offertes, l’objectif d’Ô Temps Tik est de venir renforcer le système actuellement en place. En participant à améliorer le bien-être des personnes concernées, nous sommes convaincus que cela peut favoriser l’émergence des compétences et ainsi, leur redonner de la force et du pouvoir sur leur propre vie pour viser à améliorer leur situation.

 

C’est donc en continuité et sur la même ligne que les objectifs de l’aide sociale que se situent nos prestations.

 

En offrant la possibilité d’aller chercher la personne à son domicile et en la ramenant chez elle, nous offrons donc une prise en charge intégrale. Au-delà de la question de la mobilité, cela permet également d’ouvrir le dialogue si la personne n’est pas psychiquement disposée à se mettre en mouvement et qu’elle peine à quitter son domicile. Nous pouvons prendre le temps de parler et de l’accompagner dans les difficultés rencontrées et sans stress, peut-être réussir à la mobiliser pour qu’elle voit du sens finalement à participer à une activité.

 

Notre force dans ce contexte précis est notre capacité d’adaptation, notre mobilité et notre accompagnement individualisé.

 

La marche à suivre pour les assistants sociaux pour bénéficier de nos prestations  est envoyée sur demande par mail. Prenez contact avec nous.

 

*BKSE: Conférence bernoise d’aide sociale et de protection de l’enfant et de l’adulte

bottom of page